Avec plus de 60% de la population privée d’accès à Internet, l’Afrique est la région la moins connectée et constitue ainsi une opportunité pour les opérateurs du secteur. C’est une des raisons pour laquelle Starlink, fournisseur d’accès à Internet par satellite de la société SpaceX du milliardaires Elon Musk, fait de l’Afrique une de ses priorités. Cette offre intervient au même moment où la demande de connectivité croit fortement au niveau du continent. La société Starlink négocie avec 22 pays africains pour étendre ses services d’Internet haut débit par satellite.
L’entreprise a obtenu des licences dans trois pays du continent: le Mozambique, le Nigeria et le Malawi. Selon Ecofin, ces 22 pays sont le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, l’eSwatini, le Mozambique, le Zimbabwe, l’île Maurice, l’Angola, la Zambie, le Malawi, la Tanzanie, la RDC, le Congo, le Kenya, le Rwanda, le Burundi, le Somaliland, le Bénin, le Togo, la Gambie, le Nigeria et les Seychelles.
L’entreprise d’Elon Musk compte étendre son emprise sur l’Internet de14 autres pays africains en 2024. Les 16 restants suivront par la suite, l’objectif de l’entreprise étant de couvrir tout le continent via sa galaxie de satellites.
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Cette nouvelle offre présente un avantage certain, le haut débit étant encore faiblement étendu dans de nombreux pays africains. Elle permet d’accélérer l’accès au haut débit dans les zones les plus reculées et enclavées du continent qui ne sont souvent pas couvertes par les opérateurs mobiles.
Avec l’Internet haut débit, les entreprises africaines pourront améliorer leur compétitivité en accédant à une connexion Internet fiable. En outre, l’offre de Starlink repose sur une constellation de satellites de télécommunication placés sur une orbite basse (500 km d’altitude) et non plus en position géostationnaire (36.000 km), offrant ainsi des vitesses de communication entre la terre et l’espace cinquante fois plus rapide que celle des satellites classiques.
Cependant, hormis les entreprises et quelques privilégiés, l’offre de Starlink, qui couvre actuellement une quarantaine de pays dans le monde, n’est pas à la portée de tout le monde, surtout en Afrique. Pour l’accès, il faut disposer de l’équipement nécessaire (parabole, router…) pour un coût estimé à 500 dollars et surtout payer mensuellement un abonnement autour de 100 dollars, ce qui est dissuasif en Afrique compte tenu du pouvoir d’achat des populations. A moins que l’opérateur ne fasse un effort colossal. D’ailleurs, en France l’abonnement est passé de 99 à seulement 50 euros, concurrence oblige.