Le nombre de grands barrages hydroélectriques au niveau du continent devrait croître dans les prochaines années avec l’achèvement de nombreux projets en cours de réalisation. La Tanzanie en particulier vient d’entamer la mise en eau du réservoir du barrage hydroélectrique Julius Nyerere, construit sur le fleuve Rufiji. Cette étape est essentielle avant la mise en service de l’infrastructure. Ce réservoir d’une capacité de 34 milliards de mètres cubes d’eau couvre une étendue de 1.200 km² au cœur de la réserve de chasse de Selous.
Construit par un consortium de deux fleurons égyptiens, Arab Contractors (ArabCo) et Elsewedy Electric, ce barrage va fortement contribuer à la résorption du déficit en électricité de la Tanzanie. Celui-ci est doté d’une capacité de production d’électricité de 2.115 MW pouvant produire annuellement 5.920 GWh.
D’un coût de 2,9 milliards de dollars, ce barrage hydroélectrique Julius Nyerere figure parmi les plus importants du continent. Une fois les nombreux projets d’envergure similaire en cours de réalisation en sur le continent terminés, il figurera parmi les 10 plus importants d’Afrique.
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Il est devancé par les barrages de la Renaissance (6.400 MW) et du Gilgel Gibe IV (2.160 MW) d’Ethiopie, en attendant la finalisation des autres en cours de construction, notamment ceux de Caculo Cabaça en Angola (2.172 MW), de Batoga Gorge sur le fleuve Zambèze à la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe (2.400 MW) et de Mambila au Nigeria (3.050 MW). Il devance déjà les barrages en exploitation d’Assouan en Egypte (2.100 MW) et de Laùca en Angola (2. 070 MW).
Avec ces barrages hydroélectriques de grandes capacités, les pays africains veulent rompre avec les politiques de construction de petits barrages. L’objectif est de produire de l’électricité propre et réduire la dépendance des hydrocarbures pour produire de l’électricité en misant sur les nombreux cours d’eau du continent.