Le nouveau contrat signé le 17 janvier remplace celui de «pré-exploitation» dont bénéficiait la SNCF, à travers sa filiale Seter, depuis le lancement du train express régional en décembre 2021, a précisé à l’AFP le ministre sénégalais des Infrastructures Mansour Faye.
L’État sénégalais entre à hauteur de 34% dans le capital de la Seter, jusqu’alors détenue à 100% par la SNCF, a ajouté le ministre. La Seter a également rapporté la signature du contrat dans un communiqué.
Le TER, inauguré fin décembre 2021 après cinq ans de travaux confiés principalement à des entreprises françaises, mais aussi turques et sénégalaises, couvre en une quarantaine de minutes 36 km entre le centre de Dakar et la ville nouvelle de Diamniadio.
Il a transporté plus de 17 millions de voyageurs en un an avec une ponctualité de 98%, selon la Seter. Il a changé la vie de nombreux banlieusards. Il est censé soulager les axes engorgés entre la capitale et sa banlieue. Des travaux sont en cours pour prolonger la ligne de 19 km jusqu’à l’aéroport international.
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La construction et la mise en service ont donné lieu à un certain nombre de contestations. Le premier anniversaire récent de l’exploitation commerciale a été accompagné de critiques sur la rentabilité du TER, sur la répartition des revenus et même sur la propriété des infrastructures, dans un contexte de remise en cause des positions françaises et étrangères encore renforcé par la perspective d’élections en 2024.
Avec le nouveau contrat, «le Sénégal récupère toutes les recettes, paie à l’exploitant (la Seter) un forfait et des frais de gestion et d’autres frais. Le montant fait moins de 30 milliards de FCFA (plus de 46 millions d’euros) par an», a déclaré le ministre.
Il a souligné que l’État n’était lié que pour trois ans et que le TER et toutes ses infrastructures, rames, les voies, les gares, passerelles et systèmes d’informations, étaient sa propriété.