«Les mauvaises performances du pays en matière de transition énergétique doivent être abordées sérieusement, car elles constituent un obstacle au processus de décarbonation de l’industrie sud-africaine», a déclaré le PDG de la banque, Boitumelo Mosako, lors d’une table ronde tenue à Johannesburg sous le thème «Mobiliser les investissements pour l’énergie propre en Afrique du Sud».
Il a ajouté que la DBSA a alloué 200 milliards de dollars pour des projets liés à l’énergie verte, dans le cadre de son engagement à la réalisation de la transition énergétique juste et atteindre l’objectif d’atteindre zéro émission nette d’ici 2050.
Pour sa part, le directeur général par intérim du ministère sud-africain du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence, Malebo Mabitje-Thompson, a mis l’accent sur l’importance d’accompagner le secteur industriel en vue d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les délais assignés.
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De même, il a mis en garde contre une transition énergétique qui ne prend pas en considération les besoins de communautés vulnérables en matière de croissance, d’accès à l’énergie et de création d’emplois.
L’Afrique du Sud, qui traverse depuis des années une profonde crise énergétique, est le 12ème émetteur mondial de gaz à effet de serre, l’énergie éolienne et solaire ne représentant actuellement qu’environ 6% de son approvisionnement.
Première puissance industrielle du continent, ce pays d’Afrique australe est extrêmement dépendante du charbon pour sa production d’électricité. Il figure au quatorzième rang des pays les plus pollueurs de la planète, selon Greenpeace.
Le pays a été également classé récemment au 110ème rang, sur 115 pays, dans l’indice de transition énergétique (ETI) du Forum économique mondial (WEF), reflétant la lenteur des progrès vers un système énergétique durable et abordable.