Dakhla, Laâyoune ou encore des villes du Nord... beaucoup de Mauritaniens n’hésitaient pas à faire la route pour passer leurs vacances au Maroc durant le mois d’août. Mais à quelques jours de la fin des grandes vacances, les professionnels du transport terrestre mauritaniens disent constater une nette baisse du trafic terrestre des voyageurs de la Mauritanie vers le Maroc.
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Ce business est assuré par des compagnies de transport mauritaniennes qui proposent des liaisons directes vers plusieurs villes du royaume. Dans cette multitude de prestataires de service, ce sont les taxis collectifs, jugés plus pratiques et plus rapides, qui ont la cote.
Ainsi, pour rallier Dakhla à partir de Nouakchott, le passager doit s’acquitter de 2.500 ouguiyas, auxquels il faudra ajouter 600 dirhams pour rejoindre la capitale économique du Maroc, Casablanca.
Le choix de voyager par voie terrestre au lieu de prendre l’avion pendant les grandes vacances, s’explique par le coût très élevé du billet. La route devient alors une évidence.
Vue aérienne de la ville de Dakhla. Destinations marocaines habituellement prisées : Dakhla et Laâyoune désertées par une partie des vacanciers mauritaniens.. DR
Mohamed Sidi, chef d’une agence de transport terrestre à Nouakchott, dit avoir constaté une chute importante de la demande «je suis responsable d’une agence de transport terrestre pour personnes et marchandises vers le Maroc. Nos véhicules parcourent le trajet Nouakchott-Dakhla-Casablanca en 48 heures. Cette année, le trafic des voyageurs, habituellement très intense pendant les vacances du mois d’août, est en baisse de 25%».
Comment expliquer cette régression de la demande sur une ligne traditionnellement très prisée en été? Des professionnels du transport terrestre y voient une conséquence directe de l’appel du président Mohamed Cheikh El Ghazouani incitant ses concitoyens à passer leurs vacances au pays.
Lui-même en a donné l’exemple. Certains médias croient même savoir que 21.000 billets d’avion ont été annulés suit à cet appel.
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Mrabih ould Sghair, chauffeur routier confirme la baisse de la demande vers le voisin du Nord mais évoque d’autres raisons que l’encouragement du tourisme local «cette année, les activités de transport des personnes vers le royaume du Maroc sont en baisse, par rapport à la moyenne habituelle. Nous avons également le problème du volume des bagages à transporter désormais fortement limité. Les taxes douanières ne sont pas non plus étrangères à la baisse de fréquentation. Tous ces facteurs impactent négativement notre business».
Dih Boissif, chauffeur en témoigne également et dit partager l’appel à encourager les Mauritaniens à découvrir le patrimoine culturel et naturel de leur pays «cette année, nous n’avons pas beaucoup de clients, candidats au voyage pour le Maroc. Cela peut-être lié à l’appel du président, pour la promotion du tourisme intérieur. Cette tendance impacte notre business, mais je comprends parfaitement la volonté des autorités».
