La justice zambienne avait prononcé en 2019 la liquidation de la société Konkola Copper Mines (KCM), contrôlée en partie par l’Etat et à 79,4% par le géant minier indien Vedanta Resources, coté à Londres.
La procédure avait provoqué une féroce bataille juridique entre les deux actionnaires, l’Etat reprochant à son partenaire Vedanta Resources d’avoir violé le code minier et, surtout, de ne pas avoir payé tous ses impôts.
«Le conseil d’administration de KCM sera rétabli et Vedanta Resources reprendra sa place d’actionnaire majoritaire de KCM sur la base d’un engagement financier en faveur de l’investissement dans le développement des mines et de l’augmentation de la production», a annoncé le ministre des Mines, Paul Kabuswe, lors d’une conférence de presse.
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Cet accord met fin à la procédure en liquidation, a précisé le ministre, ajoutant que le gouvernement «ne croit pas que l’exploitation minière se joue devant les tribunaux».
Vedanta Resources a promis un investissement d’un milliard de dollars sur cinq ans. L’actionnaire indien s’est également engagé à rembourser 250 millions de dollars aux créanciers locaux et investir 20 millions par an pour les communautés locales.
Quelque 2.500 villageois avaient déposé une plainte contre KCM, accusée de contaminer l’eau de la rivière locale, qui s’était soldée en 2021 par un accord dont les termes ont été tenus secret.
Le gouvernement du pays, qui se débat avec une dette colossale, table sur une production annuelle de trois millions de tonnes de cuivre au cours des dix prochaines années.