C'est encore parti pour un tour. Jean Ping vient de lancer sur son compte Twitter un appel à la résistance en France et aux Etats-Unis. Le leader de l'opposition gabonaise ne compte pas baisser les bras, même si aujourd'hui, la crise post-électorale s'estompe.
Jean Ping ne compte pas mettre ses menaces d'appeler à l'insurrection en application, mais il crée d'ores et déjà le "Conseil gabonais de la résistance (CGR)". Ce dernier sera chargé de coordonner la mobilisation qui pourrait prendre plusieurs formes. En effet, il devra "mutualiser les contacts, sensibiliser et mobiliser", écrit-il. Cela concerne toutes les institutions gabonaises dans lesquelles l'opposition est représentée: Assemblée nationale, Sénat, conseils municipaux ou régionaux.
De même, à l'international, la mobilisation prendra la forme de lobbying auprès de l'Union européenne, des Etats-Unis, de l'Organisation des Nations Unies et enfin de la Cour pénale internationale. L'objectif est de faire voter des sanctions internationales contre Ali Bongo et les dignitaires du pouvoir gabonais.
Evidemment, au vu des derniers développement, il n'est pas sûr que Ping puisse mobiliser les masses. Son dernier appel du jeudi 6 octobre pour une journée de recueillement a eu un écho mitigé auprès de la population gabonaise. Il n'a été suivi que très timidement. A l'international, les partenaires du Gabon pourront-ils s'appuyer uniquement sur le rapport des observateurs de l'Union européenne pour décider de sanctions? Par si certain que cela.