Gabon: les promesses d’Ali Bongo pour 2018

Ali Bongo, président du Gabon, a fait beaucoup de promesses pour 2018.

Ali Bongo, président du Gabon, a fait beaucoup de promesses pour 2018.

Le 01/01/2018 à 11h52, mis à jour le 01/01/2018 à 11h54

Dans la présentation de ses vœux à la nation gabonaise, Ali Bongo Ondimba a fait de nombreuses promesses. Il souhaite un changement radical de la gouvernance et prône désormais le pragmatisme.

2018 sera une année capitale, a souligné le président gabonais Ali Bongo Ondimba, dans ses vœux à l’occasion du Nouvel An. Partant, le président a multiplié les promesses à l’égard des Gabonais. Et d’emblée, tirant les leçons du passé, le président a souligné que «c’est un changement radical de gouvernance que j’entends mettre en œuvre et qui s’appuie lui-même sur un changement radical de méthode».

Et dans la foulée, Ali Bongo a promis d’améliorer le quotidien des Gabonais à travers plusieurs initiatives. Il a ainsi annoncé la gratuité des accouchements, l’accès aux soins de base à tous avec la création de cliniques mobiles dans les zones enclavées, la création de 10.000 emplois, l’électrification et la réalisation de forages d’eau dans les villages, l’amélioration des conditions d’éducation, etc.

Concernant la gratuité des accouchements, «cette mesures s’inscrit dans le cadre de la décennie de la femme et vise non seulement à réduire le taux de mortalité infantile mais aussi à soulager les familles face aux dépenses, souvent lourdes, liées à la naissance d’un bébé», a souligné le président.

Et afin que ces mesures ne soient pas des intentions sans suite, Ali Bongo a expliqué que l’heure est au pragmatisme. «Nous ne pouvons plus en effet nous offrir le luxe d’attendre. Les méthodes doivent évoluer, l’heure est au pragmatisme, l’heure est au concret. Et je ne tolèrerai plus aucun retard ni obstacle dans la mise en œuvre de ces projets», a-t-il souligné.

Ce discours s’inscrit dans un contexte particulier. En effet, le Gabon, pays pétrolier, est frappé par une crise économique aiguë avec un taux de chômage en hausse et des grèves qui se multiplient dans plusieurs secteurs.

En outre, après des élections présidentielles contestées et les violences qui s’en sont ensuivies, les élections législatives, programmées en 2017 avant d’être reportées, auront lieu au mois d’avril prochain. Pour ce rendez-vous, le président souhaite bénéficier d’une majorité solide à l’Assemblée nationale pour mener à bien son programme.

Par Moussa Diop
Le 01/01/2018 à 11h52, mis à jour le 01/01/2018 à 11h54