Une "ligne rouge a été franchie le samedi 15 décembre" par Ping qui a utilisé "des mots haineux, hostiles, malveillants et violents", selon Mme Estelle-Flore Angangou, porte-parole du PDG.
Lors d'un meeting à Libreville samedi, Jean Ping qui se proclame toujours "président élu" du Gabon, avait appelé à la "confrontation" avec le pouvoir pour faire reconnaître sa "victoire" à la présidentielle de 2016 face au président Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 2009 et réélu de peu.
"Quand la concertation est bloquée, il ne reste plus que la confrontation. Nous y sommes, je ne vous retiens plus", avait déclaré Ping. Un revirement après avoir appelé le 3 novembre au "rassemblement" de tous dans un Gabon traversant selon lui "les pires turbulences" de son histoire.
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Selon Mme Angangou, par son "discours de haine à l'endroit du (...) président" Bongo, "Jean Ping montre encore une fois de plus son décalage, voire sa totale rupture avec la démocratie".
L'opposition gabonaise, divisée, tente vainement de tirer profit de l'absence depuis près de deux mois du président Ali Bongo Ondimba qui, victime d'un accident vasculaire cérébral alors qu'il se trouvait en Arabie saoudite, est en convalescence au Maroc pour une période indéterminée.
Les manifestations récemment organisées par des opposants, dont celle de Jean Ping après son meeting de samedi, qui ont peu mobilisé, ont toutes été interdites et dipersées par la police.