Cette annonce a été faite jeudi par le porte-parole du gouvernement, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, à l’issue d’un conseil des ministres, au moment où le Gabon s’est lancé dans une vaste opération anticorruption visant l’ex-chef de cabinet de la présidence, Brice Laccruche Alihanga.
Cet ancien homme fort de la politique gabonaise a été limogé début novembre à la surprise générale, alors que son influence n’avait cessé de grandir après l’accident vasculaire cérébral (AVC) de Bongo survenu fin octobre 2018. Il a été interpellé mardi pour des faits présumés de détournements de fonds publics notamment.
Lire aussi : Gabon: Ali Bongo lance une opération anticorruption qui rebat les cartes au sommet de l'Etat
Le poste de coordinateur général des affaires présidentielles, qu’occupe désormais Noureddin Bongo, a été créé à l’issue de ce conseil des ministres. Sa mission: “assister le président de la République dans la conduite de toutes les affaires de l’Etat et veiller à la stricte application de ses décisions”. Il dispose ainsi d’un cabinet.
Noureddin Bongo épaulera donc Ali Bongo, élu en 2009 à la tête du Gabon, après le décès de son père, Omar Bongo, qui a dirigé le pays durant 42 ans.
Lire aussi : Gabon. Corruption: le tout puissant ex-directeur de cabinet d'Ali Bongo arrêté
Cette annonce intervient après le lancement de la grande opération anticorruption, baptisée “Scorpion”, qui a mené à l’interpellation de plus de vingt hauts responsables de l’administration, proches de Laccruche. Une partie de l’opposition avait alors affirmé que les récents bouleversements témoignaient d’un “pouvoir grandissant” de l‘épouse du chef de l’Etat, Sylvia Bongo, et de leur fils Noureddin.