La France et la Guinée viennent de signer un nouveau Contrat de désendettement et de développement (C2D). Paraphé par le gouvernement guinée, l’Ambassade de France en Guinée et l’Agence française de développement (AFD), ce contrat se traduit par une rétrocession de 90 millions d'euros de dette guinéenne. En retrocédant cette dette, la France souhaite que le montant de celle-ci soit affecté à des projets à même de contribuer au développement de la Guinée sur la période 2016-2021.L’ambassade de France en Guinée a ainsi précisé que 25 millions d’euros de ce fonds permettra à l’AFD de poursuivre ses activités sur le renforcement de la structuration des filières, notamment la riziculture.Aussi, l’enseignement technique, l’éducation pré-universitaire et le développement local recevront une subvention de 42,5 millions d’euros, selon un communiqué publié aujourd’hui par la Représentation diplomatique française.«Le second C2D comprend en outre une réserve non affectée de 20 millions d’euros. Cette réserve se décompose en deux tranches. Une première de 15 millions d’euros qui sera mise en place dès le second semestre 2016 sous la forme d’une aide budgétaire à décaissement rapide. Les 5 millions d’euros restants seront alloués à la faveur de la revue à mi-parcours du C2D franco-guinéen, au second semestre 2018», indique le communiqué.Il faut rappeler que le Contrat de désendettement et de développement est un mécanisme d’annulation du reste de la dette de la France envers la Guinée estimée 171 millions d’euros.Il repose sur un principe selon lequel les deux pays s’accordent sur un nouvel échéancier de remboursement de cette dette. Et la France s’engage à chaque remboursement d’échéance par la Guinée de retourner le montant de cette échéance sous forme de subvention à l’Etat guinéen pour le financement de programmes de développement.Le premier C2D a été signé entre les deux pays en juin 2013 et portait sur un montant de 75 millions d’euros pour la période 2013/2016. Il avait contribué à supporter des programmes agricoles, le développement local et l’aide budgétaire, entre autres.
Le 12/07/2016 à 13h57