«Nous avons décidé de reprendre nos manifestations sur la voie publique et la première manifestation aura lieu le 4 août», a déclaré Aboubacar Sylla, porte-parole de la principale plateforme de l’opposition appelée «Opposition républicaine».Ce programme de manifestations a été avancé à jeudi 14 juillet, le jour même où le gouvernement guinéen attendait ses opposants pour ouvrir des discussions sous les auspices du Premier ministre pour aplanir les différends liés au processus électoral, notamment.
Mais l’opposition a exprimé sa désapprobation face à cette invitation du Chef du gouvernement, l’assimilant plus à une «convocation» qu’à «une invitation courtoise».Selon Aboubacar Sylla, la main tendue du gouvernement est «vague». Pour lui, cet appel devait être précédé de discussions préalables sur les questions liées au lieu du dialogue, le présidium et l’ordre du jour.S’agissant toujours de cette volonté affichée par le pouvoir, Sylla évoque des mesures dilatoires visant à faire croire qu’un dialogue se tient à Conakry entre gouvernement et opposition. «Il n’y a pas de volonté réelle d’aller au dialogue, le gouvernement veut seulement désamorcer un programme de manifestation», a-t-il fait savoir.En outre, l’opposition estime que l’issue de ce dialogue annoncé est incertaine. Elle avance pour preuve, les accords de sortie de crise signés à la fin des précédents dialogues, qu’elle estime n’avoir jamais été mis en œuvre.Pour s’installer à la table du dialogue politique en gestation, le groupe pose comme condition que le président Alpha Condé donne des garanties quant à l’application par l’exécutif et la Commission électorale des conclusions qui en résulteront.
Même si les partis de l’opposition n’écartent pas l’hypothèse d’éventuelles exactions sur leurs militants, ils soutiennent dur comme fer que leur plan de manifestation du 4 août sera appliqué comme prévu.«L’itinéraire et les villes dans lesquelles les manifestations pacifiques se dérouleront seront communiqués plus tard. Nous appelons les Guinéens à manifester leur désapprobation contre la mauvaise gouvernance», a conclu le porte-parole Aboubacar Sylla.