Rassemblés dimanche au Nigeria, les dirigeants des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se disent «très préoccupés par le fait que plus de trois mois après le coup d'État, un chronogramme (calendrier) pour le retour à l'ordre constitutionnel n'a toujours pas été publié», dit ce communiqué diffusé au lendemain du sommet.
Ils insistent «sur la nécessité de respecter le délai de six mois précédemment décidé (par la Cédéao) pour la tenue des élections» et «pressent» les autorités de soumettre rapidement un calendrier en ce sens, dit le document.
Ils maintiennent la suspension de la Guinée des organes de la Cédéao, ainsi que les sanctions individuelles infligées aux membres de la junte.
Depuis le putsch qui a renversé le président Alpha Condé le 5 septembre, le colonel Mamady Doumbouya s'est fait investir président de transition et un gouvernement a été formé, avec un civil à sa tête.
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Le colonel Doumbouya a promis de rendre le pouvoir aux civils après des élections, mais refuse de se laisser dicter un délai. Il dit que celui-ci sera fixé par un Conseil national tenant lieu d'organe législatif, en cours de constitution.
Les nouvelles autorités guinéennes ont informé la Cédéao que cet organe serait formé d'ici à fin décembre, rapporte l'organisation ouest-africaine.
La Cédéao salue le fait que le président déchu ait pu rentrer «librement» chez lui.
Condé, 83 ans, à la tête du pays pendant près de 11 ans, a été détenu au secret pendant douze semaines, jusqu'à ce que la junte l'autorise à résider chez son épouse dans la banlieue de Conakry. Il est en résidence surveillée selon la presse.