Ahmed Sékou Touré a été à la tête du pays de l'indépendance en 1958 jusqu'à sa mort en 1984.
Considéré comme le père de l'indépendance, il a délaissé ses habits de dirigeant progressiste pour gouverner au fil du temps d'une main de fer. Héros tiers-mondiste, son régime est responsable de la mort ou de la disparition de 50.000 personnes, selon les organisations des droits humains.
Le colonel Mamady Doumbouya, chef de la junte au pouvoir depuis le 5 septembre, a récemment restitué à sa famille le vaste domaine des cases de Bellevue, une résidence saisie par une autre junte arrivée au pouvoir après sa mort il y a plus de 30 ans.
L'ancienne résidence privée appartenant à Sékou Touré avait été saisie quelques jours après sa disparition par la junte qui venait de prendre le pouvoir par la force et dans laquelle figurait le colonel Lansana Conté. Celui-ci a dirigé le pays en maître absolu jusqu'à sa mort en 2008, suivie d'un nouveau putsch portant au pouvoir le capitaine Moussa Dadis Camara.
Avant l'aéroport de Conakry, le palais présidentiel portait déjà le nom du père fondateur de la Guinée.