«Je suis prêt à me mettre à la disposition de la justice, car personne n'est au-dessus de la loi», a dit l'ex-putschiste à la presse, en provenance du Burkina Faso où il s'était exilé depuis qu'il a quitté le pouvoir en 2009.
Le 28 septembre 2009, des militaires avaient tué au moins 157 personnes et violé 109 femmes dans le stade où étaient rassemblés des milliers d'opposants à la candidature à la présidentielle de Moussa Dadis Camara, alors chef de la junte, selon une commission d'enquête de l'ONU.
Moussa Dadis Camara a dit vouloir «encourager la tenue du procès» de ces évènements pour «un ouf de soulagement des familles des victimes, du peuple de Guinée et de la communauté internationale».
A son arrivée à l'aéroport de Conakry, il a été accueilli par de nombreux partisans vêtus de t-shirts à son effigie, chantant et dansant, ont constaté des correspondants de l'AFP.
Après avoir échappé à une tentative d'assassinat perpétrée par un de ses plus proches collaborateurs, le 3 décembre 2009, Moussa Dadis Camara avait été évacué au Maroc pour des soins avant de se voir contraint à l'exil au Burkina Faso.
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Il a tenté sans succès de rentrer en Guinée sous le président Alpha Condé, au pouvoir de 2010 jusqu'à son renversement le 5 septembre dernier par des militaires.
Le capitaine Camara avait été remplacé par le général Sékouba Konaté, qui était à la tête d'une transition ayant abouti à l'élection de Condé en 2010.
Sékouba Konaté est lui aussi rentré d'exil samedi, en provenance du Mali. Il avait été interdit de rentrer en Guinée à la suite du coup d'Etat annoncé par le régime de Condé en juillet 2011. Plusieurs de ses proches avaient ensuite été arrêtés.
Récemment, la junte militaire qui dirige actuellement la Guinée a donné son feu vert pour que les deux anciens dirigeants guinéens puissent effectuer des visites dans le pays, pour raison "humanitaire".
La ministre de la Justice par intérim, Fatoumata Yarie Soumah, a néanmoins déclaré le 26 novembre que le gouvernement se "préparait" à juger les auteurs du massacre au stade de Conakry en 2009, à l'issue d'une visite de la Cour pénale internationale dans le pays.