Guinée: l'ex-Premier ministre Fofana et trois ex-ministres écroués pour "détournement" présumé

Ibrahima Kassory Fofana, Premier ministre de la Guinée.

Ibrahima Kassory Fofana, Premier ministre de la Guinée. . DR

Le 06/04/2022 à 19h43, mis à jour le 06/04/2022 à 19h45

Ibrahima Kassory Fofana, Premier ministre de Guinée jusqu'au coup d'Etat militaire de 2021, ainsi que trois anciens ministres du président déchu Alpha Condé ont été inculpés mercredi de "détournement" de fonds publics présumé et écroués à Conakry, a indiqué un de leurs avocats à l'AFP.

"On les a inculpés pour détournement de deniers publics et envoyés en prison", a déclaré Me Salifou Béavogui, à la tête d'un collectif d'avocats. Outre Fofana, les ex-responsables écroués sont l'ancien ministre de la Défense Mohamed Diané, celui de l'Environnement Oyé Guilavogui et celui des hydrocarbures Zakaria Coulibaly. Ils doivent être jugés lundi, a-t-il dit.

"Nous pensons qu’ils ne méritaient pas d'aller en prison parce que jusqu’à preuve du contraire, ils bénéficient de la présomption d’innocence. Nous avons affaire à une procédure expéditive et punitive", a ajouté Me Béavogui.

Les quatre ex-responsables avaient été déférés mercredi devant le parquet de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief), nouvellement créée par la junte qui a renversé le 5 septembre le président Condé après plus de dix ans de pouvoir.

Ils avaient auparavant été entendus pendant trois jours par des enquêteurs.

Les faits exacts qui leur sont reprochés n'ont pas été précisés.

Ibrahima Kassory Fofana, chef du gouvernement de mai 2018 jusqu'au coup d'Etat de septembre 2021, venait d'être désigné, le 31 mars, à la tête de l'ex-parti au pouvoir sous Condé, jusqu'à un prochain congrès.

Diané était un des principaux responsables sous Condé.

Les militaires qui ont pris le pouvoir par la force ont fait de la lutte contre la corruption réputée endémique un de leurs grands combats proclamés.

Le colonel Mamady Doumbouya, chef de la junte qui s'est fait investir président, a assuré qu'il n'y aurait pas de "chasse aux sorcières" mais que la justice serait la "boussole" du pays.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 06/04/2022 à 19h43, mis à jour le 06/04/2022 à 19h45