L’assassinat du journaliste Mohamed Diallo d’une balle dans la poitrine, le 5 février, au siège de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) continue de défrayer la chronique en Guinée.A cette date, l’enquête préliminaire conduite par une unité de gendarmerie de la banlieue de Conakry a permis l’arrestation d’une vingtaine de suspects, tous proches de l’ancien Premier ministre et président de ce parti, Cellou Dalein Diallo. Aussi, elle a abouti à l’identification d’un suspect comme étant l’auteur présumé du coup de feu à l’origine de la mort du reporter.Mais pour le collectif de quatre avocats constitués par l’UFDG, il s’agit d’une enquête de façade visant à détruire la crédibilité de cette formation politique et Diallo qui est également le Chef de file de l’opposition.«Le meurtrier n’est pas parmi ceux qui sont arbitrairement arrêtés, il n’y a que des innocents qui sont arrêtés», a affirmé Me Salifou Béavogui, l’un des avocats commis par le parti. «C’est une enquête dirigée, orientée, conditionnée qui a été ouverte contre l’UFDG et ses militants», a-t-il clamé durant une conférence de presse le samedi 20 février dernier.Les Conseils de l’Union des forces démocratiques de Guinée reprochent au Colonel Gabriel Tamba Diawara, l’officier de gendarmerie en charge de l’enquête, d’avoir «extorqué des aveux» à un des suspects par le moyen de la corruption et de promesses de recrutement dans l’armée. Lesquels aveux ont permis, disent-ils, d’identifier Abdoulaye Sow comme le présumé responsable du meurtre.Enfin, ils accusent les enquêteurs de violation du droit à la défense et à la présomption d’innocence de leurs clients, pendant la même enquête préliminaire.«Cette affaire ne vise qu’à détruire le président de l’UFDG Cellou Dalein Diallo et son parti. Et si le jugement doit avoir lieu, à moins que les magistrats ne fassent preuve d’indépendance, il ne s’agira que d’une parodie de justice», a prédit pour sa part, Me Paul Yomba Kourouma, un autre avocat de la défense.D’après le groupe d’avocats les agresseurs et auteurs du crime ont pour chef de file Amadou Oury Bah, vice-président déchu du parti, dont la présence au siège du parti avait provoqué les alternations dans lesquelles le journaliste a été tué.
Le 23/02/2016 à 00h35