La campagne dite de «dépollution» concernait un site de champ de tir de Kindia, ville située près de 130 kilomètres à l’est de Conakry, et qui constitue la première Région militaire du pays. Elle a été conjointement menée par la Sécurité civile française, la section de déminage des forces armées guinéennes et des unités de protection civile guinéenne.La fin de l’opération est prévue ce jeudi 31 mars en présence des autorités guinéennes, les ambassadeurs de l'Union européenne et de la France en Guinée et de quelques représentants des associations des victimes.Selon la Délégation de l’Union européenne en Guinée, l’importante quantité de munitions détruite (plus de 600 tonnes) était laissée à l'abandon et représentait une menace réelle pour les populations de la zone de Kindia. Sa destruction s’est déroulée en deux temps. Le premier entre mars et juin 2014, et le second de mars à avril 2016.Le coût de cette campagne de destruction des munitions est estimé à environ 888.000 euros, cofinancé par l’Union européenne à hauteur de 575.000 euros, la France pour 113.000 euros et une participation guinéenne en matériels et équipements pour environ 200.000 euros.«Ce projet a été conduit dans l'esprit de la réconciliation nationale», indique l’Union européenne qui ajoute que «le site abritant d'anciennes fosses communes de victimes de la Première République (1958-1984) et du début de la Deuxième République (1984-2010)».Le site ainsi déminé sera officiellement restitué aux autorités guinéennes à la faveur de la cérémonie officielle prévue ce 31 mars.
Le 30/03/2016 à 16h15