Les travaux de construction de la «Cité WAQF City», du nom de ce complexe, ont été officiellement lancés par le président Alpha Condé. Ils vont durer trois ans.Ces travaux seront réalisés par l’entreprise turque STC INSAAT. Quant aux études techniques, architecturales et financières, elles sont l’œuvre d’EDS MIMARLIK, un autre cabinet turc chargé aussi d’assurer la supervision et le contrôle technique du chantier.Bâtie sur une superficie de 53.000 m², la cité qui va supplanter Kaloum, le quartier des affaires de Conakry, disposera de trois tours de 17, 18 et 20 étages et d’un parking souterrain capable d’accueillir 342 voitures et des centres commerciaux. L’infrastructure comprendra des bureaux, appartements, services et restaurants.Selon Pr Koutoub Moustapha Sano, le conseiller diplomatique à la présidence de la république et président du Conseil d’administration du Waqf-BID Guinée, «un aménagement extérieur constitué d’un espace vert avec deux parcs d’exposition» sera aussi réalisé sur le site.Près de 32 millions de dollars du financement prévisionnel seront mobilisés par le Fonds de Awqaf et le Fonds de solidarité islamique pour le développement de la BID. «Le reliquat du financement sera pris en charge par la contrepartie gouvernementale et les apports d’autre partenaires», a ajouté Sano.Créée à la suite d’une réunion des Gouverneurs de la Banque Islamique de développement à Conakry en 1996, le WAQF BID-Guinée a pour but de soutenir le développement du système éducatif guinéen, de fournir une assistance pour l’éducation des étudiants méritants, démunis et nécessiteux, et de financer des orphelinats et des foyers coraniques à travers le pays.Il faut retenir que cette institution n’est pas à sa première expérience dans l’immobilier puisqu’elle dispose déjà de deux immeubles à Conakry. Les recettes issues de leur location sont alloués au financement des projets et programmes éducatifs, à l’entretien de ces édifices et au fonctionnement de l’institution.D’après Pr Koutoub Moustapha Sano, les ressources provenant de ces loyers sont estimés à 63 milliards de francs guinéens (7 millions de dollars), dont 31 milliards de francs guinéens ont été orientés dans le financement des projets de l’éducation.Ces fonds ont offert des bourses d’étude en Master à une cinquantaine d’étudiants guinéens en Malaisie, Tunisie, Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au CESAG de Dakar au Sénégal.
Le 20/05/2016 à 17h46