Le Mali est en deuil. Considéré comme un trésor national de part l’immensité de ses œuvres, Malick Sidibé, né en 1936 à Soloba, dans le cercle de Yanfolila, est le premier photographe africain récipiendaire du prestigieux prix Hasselblad (2003) et un lion d’Or à la biennale internationale de Venise en Italie (2007).Témoin oculaire de l’avènement de l’indépendance du Mali en 1960, Malick Sidibé, a immortalisé les nuits de Bamako. Le portraitiste naturellement comme il aimait à s’appeler, a figé les Maliens et surtout les Maliennes et leur époque dans son célèbre studio appelé «Studio Malick». Il est à l’origine de la formation de bon nombre de photographes de la jeune génération pour qui, il restera le maître.Il faut attendre les années 1990 pour que le monde entier le découvre avec les Rencontres photographiques de Bamako. Un évènement majeur de la photographie africaine dont la 10e édition a eu lieu en 2015. Auteur de milliers d’extraordinaires prises de vues qui retracent le parcours évolutif de la jeunesse malienne, Malick Sidibé a consacré sa vie à promouvoir l’image du Mali.Ce grand photographe malien et africain surnommé «L’œil de Bamako», a définitivement déposé son appareil le jeudi soir à l’hôpital Gabriel Touré, à l’âge de 80 ans, à la suite d’une longue maladie. Et cela après plus de 50 ans de reportages et de portraits dans son fameux ‘’studio Malick’’ de Bagadadji, un vieux quartier de la capitale malienne. Une lourde perte pour le Mali et le monde de la culture.
Le 15/04/2016 à 17h43