Mali: les smartphones font disparaître les photographes au pays de Malick Sidibé

VidéoAu Mali, comme dans d'autres pays, le métier de photographe était réservé aux seuls professionnels. Mais avec l’avènement des smartphones, les choses ont bien changé.

Le 07/05/2022 à 14h58, mis à jour le 07/05/2022 à 15h04

Prendre des photos avec un téléphone Android ou un iPhone ne demande pas de formation, grâce à l'appareil photo numérique embarqué. De plus, les photos prises à l’aide du téléphone portable peuvent désormais être développées dans les labos photo.

Avant, cela était impossible. Pour se faire photographier, il fallait recourir à un photographe professionnel, qui prenait la photo à 1.000 fcfa la carte et allait la développer à Bamako. Dans beaucoup de capitales régionales, il n’y avait en effet pas de labos photo adaptés. Encore fallait-il attendre une semaine.

Aujourd’hui, avec les smartphones, l'on peut prendre la photo et la reproduire systématiquement. Par conséquent, les photos coûtent maintenant 500 fcfa et sont tirées dans les laboratoires à 200 fcfa l’unité. Une situation qui pousse de nombreux photographes professionnels à mettre la clé sous le paillasson et se tourner vers d’autres secteurs d’activité.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 07/05/2022 à 14h58, mis à jour le 07/05/2022 à 15h04