Cinq axes routiers et cinq aéroports pour désenclaver le grand nord malien

Le 25/03/2016 à 19h48

L’une des principales raisons évoquées par les mouvements armés pour justifier la prise des armes est le sous-développement des régions du nord par rapport au sud du Mali. Les autorités et leurs partenaires ont décidé de prendre le taureau par les cornes.

La question était au centre d’une rencontre de deux jours (24 et 25 mars 2016) entre les parties en charge des infrastructures et les partenaires techniques et financiers à Bamako.D’importants projets d’infrastructures de transports vont être réalisés. Il s’agit de la construction et de la réalisation de cinq (5) axes routiers et cinq (5) aéroports dans les régions du nord du pays. L’objectif recherché est d’assurer le désenclavement des trois régions et ainsi permettre leur développement.Ces axes routiers sont : Ansongo-Ménaka-Amberaboucane-frontière nigérienne (320 km) pour un coût de réalisation de 70 milliards FCFA; la réhabilitation de l’axe Sévaré-Douentza-Hombori-Gao (520 km) pour 98 milliards 800 millions FCFA; la construction et le bitumage de la route Koro-Douentza-Tombouctou (323 km) pour 97 milliards FCF; la construction de la route Gao-Bourem-Tahoussa (130 km) et l’axe Bourem-Anéfis-Kidal-Frontière algérienne. Ses 651 km vont coûter 135 milliards FCFA.Quant aux projets aéroportuaires, ils concernent la réhabilitation de l’aéroport de Gao pour un coût de 14,7 milliards FCFA; la construction d’un nouvel aéroport à Kidal pour un coût de 32 milliards 250 millions FCFA; la construction d’un aéroport à Taoudéni à 35 milliards; la construction de l’Aéroport de Tessalit pour 18 milliards FCFA, et la construction de l’aéroport de Ménaka pour un coût de 32 milliards 500 millions FCFA.Le coût de la stratégie spécifique de développement intégré des régions du nord est estimé à 1.637,5 milliards FCFA. Il est assuré par le budget national et les partenaires techniques et financiers.Pour rappel, ce programe de développement prévoit de hisser, dans un délai n’excédent pas 10 à 15 ans, les régions du nord au niveau des autres régions du pays, en termes d’indicateurs de développement.

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 25/03/2016 à 19h48