Le Mali est historiquement un très grand producteur d'or. Aujourd'hui encore, le pays se positionne au 3e rang des producteurs africains avec 66,5 tonnes/an.
Le pays regorge de sites aurifères importants en exploitation comme Loulo Gounkoto, Yatela, Sadiola, Gounkoto, Tabakoto, Metedia, Fekola, Komana, Kondieran, Kalana, Morila, Nampala et Syama. D'autres comme les mines de Finkolo, Banankoro et Kobada vont entrer en production dans les années à venir.
L’exploitation judicieuse de ces différents sites miniers devrait permettre aux Maliens de se prendre en charge et de lutter contre le chômage.
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Malheureusement, ce n'est pas le cas. Pire, l'or exploité n'est pas transformé dans le pays, mais exporté à l'état brut dans de nombreux pays. En effet, 90% de l’or du pays est vendu aux Emirats arabes unis, à Singapour, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso... où il est vendu à vil prix.
Il est ensuite transformé dans ces pays sous forme de bijoux comme, les colliers, les boucles d’oreille, les anneaux, les sacs à mains et bien d’autres objets revendus aux Maliens à des prix exorbitants.
Au regard de cette potentialité aurifère du Mali et à défaut d'unités locale de transformation du métal jaune, plusieurs bijoutiers s’investissent dans ce secteur pour satisfaire la demande locale.
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En plus des bijoutiers traditionnels, certains entrepreneurs ont ouvert des boutiques dans lesquelles ils transforment l’or sur place, mais dans des conditions qui respectent les normes internationales.
Face à cette situation, les dirigeants maliens doivent s'inspirer de l'exemple rwandais. En effet, le Rwanda, pays non producteur d'or d'Afrique, dispose pourtant, depuis 2019, d'une unité de transformation de l'or à même de transformer 5 tonnes d'or par mois. L'infrastructure n'ayant nécessité qu'un investissement de 6 millions de dollars.