Lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Mali, le Secrétaire général-adjoint des Nations Unies pour les opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a déploré jeudi l'absence persistante de progrès concrets dans la mise en œuvre de l'accord de paix et la dégradation de l'environnement sécuritaire qu'il juge «incompatibles avec une stabilisation durable, fût-elle partielle, de la situation».
Signe de son agacement, il rappelle que lors de la dernière réunion du Conseil sur le Mali au mois de juin, le Premier ministre malien, Modibo Keïta, avait annoncé l'accord des parties sur les modalités de désignation des administrations intérimaires et le calendrier de leur établissement dans les cinq régions du nord-Mali au cours de l'été 2016. «Trois mois plus tard, je me vois malheureusement obligé de rapporter au Conseil que les premières violations du cessez le feu depuis les accords d'Anéfis d'octobre 2015 dans la région de Kidal ont hypothéqué le processus de paix, repoussant encore une fois la nomination des administrations intérimaires, prévue par l'accord», regrette Ladsous dénonçant également l'absence d'avancées quant aux processus de cantonnement, désarmement, démobilisation et réintégration (DDR).
Et le secrétaire général-adjoint des Nations unies pour les opérations de maintien de la paix de prévenir que «La MINUSMA ne sera pas en mesure de réaliser pleinement son mandat tant que les signataires de l'accord de paix ne s'engagent pas résolument dans sa mise en œuvre».