La cour a invoqué une loi controversée adoptée en 2019 au nom de la réconciliation et offrant la possibilité de l'amnistie ou de la grâce aux auteurs de certains crimes perpétrés pendant la crise de 2012.
Elle a également invoqué un accord de dédommagement conclu entre l'Etat et les parties civiles.
Le tribunal a ainsi mis un terme à un procès qui n'aura cessé d'embarrasser le pouvoir malien, inquiet des dissensions qu'il pouvait susciter au sein d'une armée par ailleurs confrontée aux jihadistes, et de la comparution, parmi les accusés, d'un ministre de la Défense.
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Il s'achève alors que le Mali est dirigé par des autorités de transition dominées par des militaires eux-mêmes auteurs d'un coup d'Etat qui a renversé le pouvoir civil d'Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020.
Devant l'enlisement du procès rapidement après son ouverture en novembre 2026, les défenseurs des droits humains exprimaient leur crainte que la procédure ne connaisse un tel dénouement.
Amadou Sanogo et ses co-accusés, soldats et gendarmes, étaient jugés non pas pour le putsch de 2012 qui avait renversé le président Amadou Toumani Touré mais pour l'enlèvement et l'assassinat de 21 membres d'une unité d'élite, les "Bérets rouges", retrouvé morts plusieurs mois après.