«Nous observons une grève de revendication et de protestation de cinq jours à compter du 27 juin jusqu’au 1er juillet 2016», a déclaré l’un des leaders syndicaux, Mahamadou Konté, secrétaire aux relations extérieures de la section nationale mines et industries du Mali (SECNAMI), lors d’une conférence de presse hier à la Bourse du Travail.Les syndicalistes reprochent au ministre de tutelle et au patronat maliens de faire la sourde oreille aux problèmes dont souffrent les travailleurs. Il s’agit, entre autres, des mauvaises conditions de travail dans les mines et les cimenteries des localités de Dio et de Gangounteri, et la non affiliation de ces travailleurs à la convention collective des mines, et ce en violation de toutes les dispositions légales en matière d’emploi et de liberté syndicale au Mali; le manque de volonté de la part des employeurs de parvenir à un accord sur le plan social, et le manque de conditions de travail, de formation et d’équipements dans l’administration minière et industrielle.De même, les syndicalites avancent le non payement des primes des contractuels de l’Autorité pour la promotion de la recherche pétrolière (AUREP) et le non versement des cotisations des travailleurs de la chambre des mines à l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) et à l’Assurance maladie obligatoire (AMO).Aussi, le syndicat dénonce les intimidations et le harcèlement dont sont victimes ses membres dans les mines, notamment à Nampala où un syndicaliste a été suspendu pour activités syndicales, la violation de leurs droits au vu et au su de tous, etc. «Cette fois, nous allons lutter jusqu’au bout», a prévenu M. Konté.A noter que les pertes financières des cinq jours d’arrêt de travail dans les mines opérationnelles sont estimées selon les syndicalistes à environ 800 millions FCFA par jour.
Le 29/06/2016 à 12h45