Mieux que quiconque, les leaders religieux (chrétiens et musulmans) dans les différents lieux de culte, sont de véritables canaux de communication et de sensibilisation des populations. C’est dans ce sens que ce forum sur l’accord pour la paix et la réconciliation a été initié. Il s’agissait non seulement de mieux leur expliquer le contenu de l’accord, mais aussi, faire d’eux des relais pour une meilleure appropriation de l’accord jusque-là, incompris par la masse populaire.
Les principaux intéressés sont conscients de leurs rôles dans la gestion de la crise. «Nous avons un rôle de sentinelle, un rôle délicat, car si la sentinelle s’endort, elle ne peut pas rendre compte», a déclaré Mgr Jean Zerbo, l’archevêque de Bamako.
Le président du haut conseil islamique du Mali, Imam Mahmoud Dicko, abondant dans le même sens, a déclaré que tout le monde doit faire face à sa responsabilité dans la résolution de la crise. Mettant en doute l’efficacité de la Minusma, le très respecté Imam Mahmoud Dicko a souhaité l’organisation d’une tribune où tous les Maliens pourront se parler pour le retour de la paix au Mali.
Le Premier ministre Modibo Kéïta, représentant le chef de l’Etat, a salué l’initiative et appelé au sens de responsabilité et de tolérance des chefs religieux. Venus très nombreux, compte tenu de l’importance de l’initiative, les leaders religieux et les techniciens ont revu de long en large le contenu du document afin qu’ils puissent porter le message à leurs communautés.
