L’initiative prise sur le terrain par le Gatia, qui lutte corps et âme pour son retour dans la ville de Kidal, semble indiquer, de toute évidence, que le règlement de la crise de Kidal passe par les armes. La reprise des hostilités est consécutive à l’échec des négociations de Bamako qui n’a abouti à aucun compromis pouvant désamorcer la bombe.
Ainsi, depuis quelques jours, les combats ont repris sur le terrain entre les deux groupes armés, notamment dans les alentours de la ville de Kidal. Comme des châteaux de cartes, des localités jusque-là détenues par le mouvement indépendantiste tombent entre les mains du Gatia, mouvement dirigé par le général El Hadj Gamou; et proche du gouvernement,.
Outre Anefis qu’ils ont conquis dans leur repli de la ville de Kidal, les combattants du Gatia ont tour à tour pris le contrôle des localités d'Inekabawatane, Intachdayte et Inkhalil, une localité stratégique considérée comme le carrefour du trafic de tout genre. C’est donc par la manière forte que le Gatia entend faire plier les rebelles indépendantistes retranchés dans la ville de Kidal.
Aux yeux de nombreux Maliens et tous leurs amis qui souhaitent le retour rapide de la paix, la stratégie du Gatia qui se poursuit pourrait se révéler payante dans la mesure où les indépendantistes sont aujourd’hui fragilisés par une importante crise en leur sein. Début septembre, un nouveau mouvement politico-militaire qui se fait appeler mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) s’est détaché de la CMA. Le nouveau mouvement serait proche du Gatia comme en témoigne un accord entre lles deux mouvements signé le 15 septembre dernier pour, dit-on, faciliter la mise en œuvre de l’accord d’Alger dans les zones respectives.