Selon le dernier bilan provisoire gouvernemental, ces deux attaques, qui se sont produites le 30 septembre et le 1er octobre, ont causé la mort de 40 militaires maliens.
Ce bilan devrait s’avérer largement en deçà de la réalité car des dizaines de soldats ont été portés disparus après la bataille, dont un certain nombre ont depuis été retrouvés vivants, selon les autorités, qui se refusent à préciser pour l’instant le nombre de militaires encore manquants.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux et reçu par l’agence de presse mauritanienne Al-Akhbar et le centre américain de surveillance des sites jihadistes SITE, le GSIM affirme avoir “capturé deux officiers, dont un colonel, commandant de la base de Boulkessy, et tué au moins 85 militaires de tous grades”.
Ne pas faire le jeu des terroristes
Selon un rapport de l’armée consulté par l’AFP, l’armée avait également subi de lourdes pertes matérielles, dont une dizaine de véhicules incendiés.
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Dans son communiqué, le GSIM affirme que “cet arsenal chèrement acquis” est tombé aux mains de ses combattants pour “continuer leurs opérations et leur avance jusqu‘à la libération de tout le Mali et la région des croisés”, allusion aux forces de l’opération française Barkhane et de la Force conjointe des pays du G5 Sahel.
“Les terroristes font comme d’habitude de la propagande. Nous n’allons pas faire leur jeu”, a déclaré à l’AFP un responsable du ministère malien de la Défense, interrogé à Bamako.
“Nous donnons les chiffres vérifiés sur le terrain. Nous sommes à 40 morts sur le terrain. Nous avons des hommes pour le moment portés disparus, mais nous ferons bientôt le point”, a-t-il ajouté.
“Les terroristes ont plus de 20 morts dans leurs rangs. C’est aussi ça la réalité. Nous n’allons pas rentrer dans la guerre des chiffres avec eux”, a-t-il insisté.