Au Mali comme dans pratiquement toute l'Afrique de l'Ouest où le terme diffère d'un pays à l'autre, le "sambè-sambè" permet de renforcer la solidarité et la cohésion sociale.
Ainsi, les voisins se demandent mutuellement pardon et renouvellent leurs voeux de bon voisinage, tout en souhaitant de se retrouver en paix l'année prochaine dans de meilleures conditions.
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Les enfants, de leur côté, se joignent aux parents pour passer de famille en famille afin de souhaiter les vœux les meilleurs aux chefs de famille. En retour, ils récupèrent de précieuses étrennes sous forme d’argent ou de céréale. C'est pourquoi la fête de l'Aïd el Fitr est avant tout la leur.
Le lendemain, grâce à l'argent collecté, ils organisent un festin, pour renforcer leur amitié et leur fraternité. Si jadis le sambè-sambè était plein de sens et constituait même un pacte social, tel n’est plus tout à fait le cas aujourd’hui.
Malheureusement, dans une société qui change profodément et où les biens matériels tendent à prendre le dessus sur tout, les enfants connaissent peu le sens profond de cette tradiction. Pour eux, il s'agit seulement d'une affaire d'argent.