Le président américain Joe Biden a invité quelque 110 pays à un sommet virtuel pour la démocratie qui se tiendra en virtuel les 9 et 10 décembre prochain. Cette manifestation traitera trois grandes thèmatiques: défense contre l’autoritarisme, lutte contre la corruption et combattre et promouvoir le respect des droits de l’homme.
Selon le Département américain qui a publié la liste des pays invités, les dirigeants du monde invités «seront encouragés à annoncer des actions et des engagements spécifiques», et ce, dans l’optique de faire progresser la démocratie dans leurs pays.
Concernant les participations, le président américain a invité quelque 110 pays dont seulement 17 du continent africain : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Cap-Vert, Congo (RDC), Ghana, Kenya, Liberia, Malawi, Maurice, Namibie, Niger, Nigeria, Sao Tome & Principe, Sénégal, Seychelles et Zambie.
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Cette liste est loin de faire l’unanimité. En Afrique subsaharienne, des pays comme le Bénin où l’alternance démocratique est une règle depuis de nombreuses années ne figurent pas sur la liste des invités.
De même, on note l’absence de tous les pays d’Afrique du nord: Algérie, Libye, Maroc et Tunisie, mais aussi de l’Egypte. D’ailleurs, un seul pays arabe est invité par le président américain: l’Irak.
De même, les pays du Golfe: Arabie Saoudite, Qatar, Emirats-Arabes Unis,… ne sont pas invités à cette rencontre. Idem pour la Turquie, pourtant alliée des Etats-Unis au sein de l’OTAN, qui ne figure pas parmi les invités de Biden. Bref, le président américain a ainsi zappé les alliés historiques des Etats-Unis.
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Enfin, la Chine, principal rival des Etats-Unis, n’est pas invitée à ce sommet, alors que Taïwan l’est, suscitant la condamnation chinoise.
La Russie aussi, absente de cette liste, a vivement réagi. Pour le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, «les Etats-Unis préfèrent créer de nouvelles lignes de division, diviser les pays en bons, selon eux, et mauvais, selon eux».
Bref, le président américain a attribué l’étiquette de démocratie selon ses critères et a recalé de nombreux pays, envoyant un signal sur les efforts à faire en matière de démocratie et du respect des droits de l’homme.