Quand le Quai d'Orsay a publié sa liste des pays peu fréquentables, dans laquelle l'Algérie figurait en zone rouge, les autorités algériennes ont pesté de manière énergique. Fin octobre, l'actualisation du rapport Doing Business 2018 a suscité la colère d'Abdelakader Messahel, le ministre algérien des Affaires étrangères, contre la Banque mondiale. Malheureusement, les études et rapports se suivent et se ressemblent.
Le Best Country Ranking, publié annuellement par USNews, classe l'Algérie à la dernière position des 80 pays étudiés. Ce sont 9 critères qui ont servi de base pour élaborer ce rapport. Parmi ces critères, on trouve la situation du secteur privé, l'intérêt d'y faire du tourisme, le respect de la citoyenneté ou l'influence culturelle. Les quatres critères restants sont le potentiel d'amélioration du niveau de vie, l'ouverture et la liberté d'entreprendre, la disponibilité de l'énergie électrique et enfin la qualité de la vie.
Malheureusement, l'Algérie arrive à chaque fois en queue de peloton, dans les 8 derniers pays, sauf pour l'énergie électrique, pour laquelle elle est quand même devancée par 53 autres nations. C'est ce qui en fait la dernière de la classe.
L'Afrique du Sud arrive en tête du continent africain et à la 39e position mondiale. Elle est suivie de l'Egypte et le Maroc qui occupent respectivement les 42e et 47e place. Ces deux pays d'Afrique du Nord peuvent se vanter d'avoir un excellent patrimoine culturel, tout en présentant l'un des meilleurs potentiels d'amélioration du niveau de vie. La Tunisie, 6e nation africaine se place 65e, derrière le Kenya et la Tanzanie.
Au niveau mondial, le peloton de tête est occupé par la Suisse, le Canada, l'Allemagne et le Royaume-Uni. La France n'arrive que 9e, derrière les Etats-Unis, la Suède et le Japon.
Quoi qu'il en soit, après ce nouveau classement, il ne reste plus à Abdelkader Messahel que de raser les murs, lui qui affirmait tantôt que l'Algérie était en tête de tous les pays.
