Au 6 avril, 11,5 millions de cas de Covid-19 avaient été détectés et 252.000 décès liés à ce virus recensés sur le continent africain, depuis le début de la pandémie.
L'OMS de la région Afrique, dont l'étude est encore en cours d'examen par des pairs, estime que les chiffres officiels n'étaient qu'une partie infime de «l'étendue réelle des infections au coronavirus en Afrique».
L'étude de l'OMS synthétise plus de 150 études sur la prévalence en Afrique entre janvier 2020 et décembre 2021.
Et elle conclut que l'exposition au virus a connu une forte hausse, passant de 3% en juin 2020 à 65% en septembre 2021, soit 800 millions d'infections. Or, 8,2 millions de cas seulement ont été signalés au cours de cette période.
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«Cette analyse montre que les cas confirmés de Covid-19 actuellement notifiés ne représentent qu'une fraction du nombre réel d'infections sur le continent», a souligné la directrice générale de l'OMS pour l'Afrique, Matshidiso Moeti dans un communiqué jeudi.
«Cette sous-estimation se produit dans le monde entier et il n'est pas surprenant que les chiffres soient particulièrement élevés en Afrique où il y a tant de cas asymptomatiques», a-t-elle ajouté.
Le nombre d'infections dans le monde serait «en moyenne 16 fois plus élevé que celui des cas confirmés», selon l'OMS qui précise toutefois que «la séroprévalence a fortement varié à l'intérieur des pays et d'un pays à l'autre en Afrique».
La plupart des populations africaines ayant un accès limité aux tests, beaucoup d'infections n'ont pas été notifiées.
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Si le Covid-19 a semblé ébranler nombre de régions du monde, l'Afrique est apparue relativement épargnée contrairement aux craintes initiales.
Selon l'OMS, le continent s'est distingué des autres régions «par son nombre élevé de cas asymptomatiques, 67% des cas ne présentant aucun symptôme de la maladie».
Mais toujours selon l'organisation, le continent africain a connu des cas moins graves en raison de la proportion moindre de «personnes présentant des facteurs de risque tels que le diabète, l'hypertension et d'autres maladies chroniques susceptibles d'entraîner une forme grave de la maladie».
En outre, la jeunesse de la population africaine «a été un autre facteur de protection» pour le continent.