Guinée: le retard accusé par Addoha dans la livraison de deux cités agace Conakry

Siège du groupe Addoha à Casablanca.

Siège du groupe Addoha à Casablanca. . DR

Le 30/08/2016 à 11h28, mis à jour le 30/08/2016 à 11h53

Lancés officiellement en mars 2014, lors de la visite officielle du roi Mohammed VI à Conakry, les travaux de construction des cités «Police» et «Douane» confiés au groupe marocain Addoha trainent toujours. Ce qui n’est pas du goût du ministre guinéen de la Ville et de l’aménagement du territoire.

Le projet de construction de 761 logements sociaux et résidentiels pour les douaniers et 1891 logements de même standing pour la police devait être bouclé en mars dernier.

Hélas, lancés début mars 2014, en marge de la visite du roi Mohammed VI, pour une durée de 24 mois, les bâtiments en R+6 et R+8 ne sont toujours pas réalisés.

Visiblement irrité par cet état de fait, le ministre de la Ville et de l’aménagement du territoire, Louncény Camara, a annoncé son intention de saisir son supérieur hiérarchique sur ce dossier, à la fin d’un moratoire accordé à Addoha et qui devrait prendre fin en septembre 2016.

«Nous nous sommes rendus au Maroc pour rencontrer les partenaires. Ils ont pris des engagements et lorsque nous avons compris que ces engagements ne venaient pas à être respectés, nous avons écrit pour leur dire que le projet doit connaitre un démarrage effectif», a expliqué Camara.

S’exprimant vendredi 26 août dernier sur les antennes de la Radio diffusion et télévision guinéenne (RTG), le ministre a reconnu que l’entreprise marocaine avait effectivement entamé les travaux sur les deux sites.

Toutefois, le projet a été stoppé suite à la rupture du contrat de prestation qui liait le groupe marocain à son sous-traitant guinéen.

«(…) Ils n’ont pas eu un autre partenaire. (…) Nous attendons la fin des trois mois pour nous référer à notre hiérarchie, pour lui faire savoir quel est notre point de vue par rapport à la poursuite ou non de ce projet», a déclaré Louncény Camara.

Lors de la pose de la première pierre par le roi Mohammed VI, le groupe marocain avait fait état d’un coût de réalisation de plus de 2 milliards de dirhams portant sur trois projets immobiliers dont les deux cités. 

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 30/08/2016 à 11h28, mis à jour le 30/08/2016 à 11h53