Alors qu'ils sont plus d'une centaine de vendeurs à s'activer quotidiennement au Souk Namoudaj de l'ancienne médina de Casablanca, communément appelé "Marché africain", ils sont aujourd'hui obligés de fermer provisoirement leurs échoppes, sur décision des autorités municipales et sanitaires.
Depuis hier, mercredi 18 mars, plus personne n'a accès à ce lieu où sont habituellement vendus tous les produits utilisés par la communauté des résidents subsahariens au Maroc.
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Pour Anas Younous, un commerçant d'origine ghanéenne au français parfait, cette pandémie est une vraie calamité pour les affaires. Cet homme, qui est associé dans une échoppe, affirme qu'il lui sera possible de tenir une quinzaine de jours sans travailler, mais s'il faut aller au-delà, ce sera presque impossible. Sa trésorerie ne tiendra pas.
Pour Moussa Ndiaga Fall, commerçant-intermédiaire, qui sert de guide aux différents acheteurs de produits en tous genres, les jours qui viennent s'annoncent extrêmement difficiles. "Nous devons assurer toutes nos dépenses et nous gagnons notre vie au jour le jour. Donc, un arrêt prolongé du marché nous causera beaucoup de tort", estime-t-il.
Pour le moment, les autorités ont décidé de la fermeture durant une quinzaine de jours de l'ensemble du marché de l'ancienne médina, connu pour accueillir une clientèle très dense. Si la pandémie évolue favorablement, un prolongement de ce délai n'est pas exclu.