Saly Sy, présidente de l’Association mauritanienne pour la promotion de l’éducation des filles (AMPEF), très présente sur le terrain de la défense des droits des femmes, rejette les propos d’un coach matrimonial ivoirien et selon lesquels «les femmes mauritaniennes ont plusieurs maris à la fois».
La militante déplore le déficit de culture de Jean François Yoman qui aurait fait preuve, selon elle, d’une grande ignorance en géographie, en géopolitique, en culture et en religion. Et pour preuve, le coach matrimonial a situé la Mauritanie dans les espaces de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont elle s’est pourtant retirée en 2000, et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), ce qui n’est pas le cas.
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Camara, alias Saly Sy, insiste également sur le statut de la Mauritanie, pays à 100% musulman où la religion et la législation autorisent la polygamie (un homme pouvant prendre jusqu’à quatre femmes). En revanche, elle considère la polyandrie comme un crime abominable.
Pour toutes ces raisons, l’activiste mauritanienne conseille au coach matrimonial de la NCI plus de prudence et d’humilité. Elle lui recommande également de mieux connaître la culture, la religion, les us et coutumes des peuples sur lesquels il serait amené à s’exprimer à l’avenir.