"Alors que les conflits, l’insécurité, les crises socio-économiques et les événements climatiques extrêmes récurrents dans la région continuent de détériorer et aggraver davantage la nutrition des enfants, nous devons modifier notre façon de travailler pour répondre à leurs besoins de manière durable", a souligné la directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Marie-Pierre Poirier.
Ces chiffres, qui proviennent de la nouvelle publication du Groupe de travail sur la Nutrition en Afrique de l’Ouest et du Centre, représentent une hausse de 27% par rapport aux estimations de 2021 et de 62% par rapport à 2018. Il s’agit d’un niveau record pour la cinquième année consécutive, selon le service de presse de l’ONU.
Le nombre d’enfants de moins de 5 ans qui risquent de souffrir de malnutrition aiguë globale cette année n’a jamais été aussi élevé, a signalé ce Groupe de travail, qui rassemble des agences des Nations Unies et des organisations non-gouvernementales.
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Face à la forte hausse du nombre d’enfants malnutris au cours des dernières années dans la région, l’ONU et ses partenaires ont souligné la nécessité d’agir urgemment non seulement pour sauver des vies, mais aussi pour éviter que les enfants ne deviennent malnutris.
Le Groupe de travail a, dans ce cadre, appelé les donateurs et partenaires à accroître de toute urgence leur soutien pour répondre aux besoins nutritionnels immédiats des enfants affectés tout en intensifiant les interventions préventives pour s’attaquer aux causes profondes de la malnutrition des enfants.
“Le temps est venu de s’attaquer aux causes profondes de la malnutrition des enfants dans la région, avec urgence et détermination", a ajouté la directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, relevant une intensification des efforts face aux "crises récurrentes" notées au cours de la dernière décennie.