Mauritanie: l’OMVS se penche sur le projet hydroélectrique stratégique de «Koukoutamba»

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Le 23/08/2016 à 18h29

La sélection de l’opérateur en charge du projet hydroélectrique de «Koukoutamba» est programmée pour le 16 décembre prochain. Une trentaine de candidats pourraient soumissionner dont notamment des entreprises chinoises et brésiliennes.

Les ministres des pays de l’OMVS –Organisation de mise en valeur du fleuve Sénégal- ont essayé de rassurer les bailleurs de fonds sur le retard concernant la remise des offres pour la réalisation du projet hydroélectrique de «Koukoutamba».

Initialement fixé au 15 décembre, celle-ci aura lieu finalement le 16 décembre 2016, rassure le ministre mauritanien du Pétrole, de l’énergie et des mines, président en exercice du Conseil des ministres de l’OMVS.

Des assurances qui tombent à pic après un avis de l’organisation publiée il y a quelques semaines annonçant un report de «la date limite du dépôt des offres relatives à la sélection de l’entreprise pour la conception, la fourniture, la construction et la mise en service du projet d’aménagement électrique de Koukoutamba sur le Bafing». 

Ce responsable s’exprimait lundi en marge des travaux de la 61e session extraordinaire de l’instance qui se déroule à Nouakchott les 22 et 23 août.

Avec une capacité prévue de 300 mégawatts, le projet de «Koukoutamba», projet phare de la troisième génération de l’organisation, va être un maillon essentiel du dispositif hydroélectrique de l’OMVS.

«Une trentaine d’entreprises vont certainement soumissionner pour ce projet hydroélectrique, qui suscite beaucoup d’intérêt de la part des partenaires financiers», selon le président en exercice du Conseil des ministres.

Toutefois, pour le moment, aucune entreprise européenne ou américaine ne figure parmi les prétendants à la concrétisation de «Koukoutamba». D’où la perspective d’un duel sino brésilien pour la réalisation de ce projet stratégique.

La localité de «Koukoutamba» est située sur le «Bafing», fleuve Sénégal en territoire guinéen, à 150 kilomètres de la frontière malienne.

Ce barrage hydroélectrique de 300 MW nécessitera un coût estimatif initial d’environ 600 millions d’euros. L’OMVS est un organisme de bassin créé en 1972 et regroupant la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.

Cette organisation a pour objectif stratégique, la mobilisation et la gestion des ressources en eau du bassin du fleuve Sénégal afin de promouvoir le développement économique et social des populations des pays membres. L’organisation est citée comme un exemple réussi de coopération pour l’exploitation commune des ressources d’un cours d’eau traversant quatre Etats.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 23/08/2016 à 18h29