Nouakchott libère les 8 pêcheurs sénégalais détenus depuis la mort d'un des leurs

Le 03/02/2018 à 16h52, mis à jour le 03/02/2018 à 17h22

Les huit (8) pêcheurs sénégalais arrêtés le samedi 27 janvier, au cours de l'incident ayant entraîné la mort d'un neuvième membre du groupe, par des gardes-côtes mauritaniens, ont été libérés vendredi soir.

Les huit (8) pêcheurs de Saint-Louis arrêtés le 27 janvier dernier par des gardes-côtes mauritaniens, au terme d’un grave incident sous la forme de tirs provoquant la mort d’un neuvième pécheur (Fallou Diakhaté), et détenus depuis lors à Nouakchott, ont été libérés dans la nuit de vendredi à samedi, rapporte le site d’infos en ligne «Dakaract».

Ces pêcheurs «sont acheminés sur Saint-Louis au moment où ces lignes sont écrites» ajoute la même source.

Venu présenter les condoléances du gouvernement à la famille de la victime de l’incident mortel de la soirée du samedi 27 janvier dernier, le ministre sénégalais des Pêches, Omar Gueye, a déclaré «que les huit (8) pêcheurs détenus à Nouakchott se portent bien» et a annoncé l’imminence de leur libération, tout en se montrant optimiste par rapport à la restitution de leur matériel saisi.

Ce geste des autorités mauritaniennes intervient quelques heures après le départ pour Dakar du ministre du Pétrole, de l’énergie et des mines, Mohamed Ould Abdel Vettah, émissaire du président Mohamed Ould Abdel Aziz auprès du chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, auquel il devrait remettre un message écrit à l’issue d’une audience programmée au cours des prochaines heures.

Ce responsable gouvernemental fait actuellement figure d’homme «de confiance» du président mauritanien, selon de nombreux observateurs.

La libération des 8 pêcheurs de Saint-Louis s’ajoute à d’autres signaux positifs attestant d’une détente progressive dans les relations entre Nouakchott et Dakar, après la vive tension du week-end précédent, marqué par la mort du pêcheur suivie du pillage de commerces tenus par des Mauritaniens dans la ville de Saint-Louis (Nord du Sénégal).

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 03/02/2018 à 16h52, mis à jour le 03/02/2018 à 17h22