Mauritanie. Sécheresse: l'opposition dénonce l'immobilisme du gouvernement

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Le 01/11/2017 à 11h25, mis à jour le 01/11/2017 à 11h27

Le Rassemblement des forces démocratiques (RFD), parti de l'opposition mauritanienne, dénonce "l'immobilisme et l'indifférence" du gouvernement face au déficit pluviométrique de l'hivernage 2017. Le parti d'Ahmed Ould Daddah lance un appel international à l'aide aux populations mauritaniennes.

Le déficit pluviométrique de l’hivernage 2017, le plus aigu enregistré en Mauritanie depuis plusieurs dizaines d’années, suscite une vague d’inquiétude dans le pays.

Le Rassemblement des forces démocratiques (RFD), le plus grand parti de l’opposition historique dans le pays, dénonce «l’indifférence et l’immobilisme» du gouvernement face à un fléau qui menace le cheptel et les populations, dans une déclaration rendue publique mardi.

Par ailleurs, les amis d’Ahmed Daddah, plusieurs fois candidat malheureux à une élection présidentielle, lancent «un appel pressant aux organisations et instances internationales pour venir en aide aux populations mauritaniennes qui font face à un déficit pluviométrique aigu».

Le document du RFD explique: «La Mauritanie a enregistré cet hivernage un déficit pluviométrique de grande ampleur. Ce qui aura des conséquences négatives sur les activités agropastorales qui constituent une source de sécurité alimentaire pour une grande partie de la population à faibles revenus.».

Pour le RFD, cette situation «représente une menace contre la richesse animale dans un pays dont l’élevage représente un des piliers de l’économie et l’unique source de revenus pour les populations dans plusieurs régions».

Le parti condamne enfin «l’indifférence du gouvernement quant aux mesures qu’exigent les circonstances» et déplore même «sa persistance à envenimer la crise politique et socio-économique».

La Mauritanie est un pays d’élevage avec plus de 3,4 millions de bovins, 3,1 millions de camelins et 23 millions de petits ruminants.

Les activités d’élevage représentent 28% du Produit intérieur brut (PIB), selon le président du Groupement national des association de coopératives agro-sylvo-pastorales (GANAP), Hacen Ould Taleb.

Se référant à un rapport de la Banque Mondiale (BM), le même opérateur ajoute que le secteur de l’élevage offre 252.000 emplois aux bergers, aux employés des rares unités de transformation de lait et aux abattoirs.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 01/11/2017 à 11h25, mis à jour le 01/11/2017 à 11h27