Face à la flambée des cours du pétrole, le gouvernement mauritanien a pris la décision d'augmenter fortement les prix à la pompe de 30%, soit de 11,5 ouguiyas pour le gasoil et 13 ouguiyas pour l’essence.
Les transporteurs ont manifesté leur mécontentement et ont rapidement répercuté cette forte hausse sur les usagers. Ainsi, à Nouakchott, les tarifs des taxis ont augmenté de 100%.
Ahmadou Bamba, taximan, déplore la décision du gouvernement qui oblige les chauffeurs de taxis collectifs à réclamer désormais 20 ouguiyas, au lieu de 10 ouguiyas auparavant, à des usagers aux revenus faibles et incapables de payer un tel prix. Il évoque également d’autres facteurs et contraintes, en plus du coût du carburant, qui s’imposent aux taximen.
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«J’interpelle le président de la République. Toutes les denrées sont en hausse. Je viens de Zouerate (Nord) pour des soins médicaux. Je dépense quotidiennement 250 ouguiyas pour le transport. C’est trop cher», déplore pour sa part Maimouna mint Samba.
Enfin, pour Mahmoud ould Oumar, taximan, «nous sommes confrontés à de multiples problèmes, notamment la précarité. Cette hausse du prix du carburant tombe au plus mauvais moment. Elle va durement impacter la vie des populations, mais nous n'avons pas le choix».