Finie la stratégie de la chaise vide. Le Rassemblement des forces démocratiques -formation de l’opposition, dirigée par Ahmed Ould Daddah, plusieurs fois candidat malheureux à une élection présidentielle- a annoncé le mardi 3 juillet courant, sa décision de prendre part aux élections générales prévues le 1er septembre 2018.
L’agenda électoral de Mauritanie prévoit à cette date des législatives, des régionales et des municipales. La décision du RFD a été annoncée par son leader, Ahmed Ould Daddah, au cours d’une conférence de presse.
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L’opposition mauritanienne, notamment le RFD, a régulièrement opté pour le boycott au cours des dernières années.
Cela a été le cas à l’occasion des élections législatives et municipales précédentes organisées en novembre-décembre 2013.
La décision annoncée mardi marque ainsi une rupture. Elle est le résultat d’un débat houleux entre partisans et adversaires du boycott au sein des instances du parti, qui a finalement tourné à l’avantage des seconds.
Toutefois, cette décision intervient dans un contexte de défiance, marqué par une absence totale de dialogue entre le pouvoir et l’opposition, qui dénonce régulièrement un processus électoral «unilatéral, n’offrant aucune garantie de transparence».
Pour rappel, le RFD est le parti d'opposition qui a décroché le plus important contingent de députés à l’Assemblée nationale dans l’histoire du pays (18 députés à l’issue du scrutin législatif de novembre 2006).
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