Parmi ces personnes, Mekfoula mint Brahim, présidente de l’Organisation pour une Mauritanie Verte (OMV). Cette jeune dame aurait été libérée après interrogatoire, mais le sort de ses compagnons reste encore flou.
Le motif officiel cette interpellation n’a pas encore été révélée. Mais on estime que celle-ci pourrait avoir un lien «avec une réunion non autorisée» visant la création d’un mouvement ou parti politique, tenue dans une auberge propriété de Mekfoula mint Brahim.
Au plan politique, les jeunes interpelés entre vendredi et jeudi, affichent des positions tranchées par rapport à un nouveau débat qu’ils agitent auprès de l’opinion: la revendication d’une République laïque.
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Commentant l’interpellation de Mekfoula, Mariam Derwich, journaliste très active sur les réseaux sociaux, écrit: "ces militants sont, pour certains, activistes, défenseurs d’une laïcité repensée à l’aune de nos sociétés immobilisées dans le carcan tressé pour elle par nos penseurs, non par l’Islam. La nuance est de taille".
Et d'ajouter: "Cependant, il me semble que ce n’est pas pour ce motif qu’ils ont été arrêtés, mais plutôt pour une réunion tenue dans le cadre d’un parti politique non reconnu (Alliance pour la refondation de l’Etat Mauritanien (AREM). Le commissaire ayant procédé aux interpellations a reproché à l’un des individus (Ahmed Mohamed El Moctar) un prêche en faveur du christianisme et blasphème".