Les adversaires les plus farouches du texte dénoncent «un recul» et même des dispositions liberticides.
Khalil ould Dedde, député de l’Union des Forces de Progrès (UFP/opposition) plaide en faveur d’une concertation entre toutes les forces politiques et la société civile, dans le cadre d’une démarche inclusive pour aborder des questions d’une importance capitale par rapport à l’unité, à la sécurité du pays et aux libertés fondamentales, notamment celle des journalistes et des blogueurs.
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Selon lui, "au niveau de l’Assemblée nationale, ce texte a été favorablement accueilli par la mouvance présidentielle (groupe parlementaire UPR et majorité). Mais les élus de l’opposition démocratique pensent que ce projet de loi soulève des questions majeures de fond relativement à la construction de l’Etat, l’unité, la sécurité nationale, les libertés collectives et individuelles".
Pour le député de l’UFP et la mouvance opposition, "ces questions doivent se régler d’abord au niveau politique. Car, elles recoupent les différents thèmes d’une feuille de route pour un projet de dialogue national impliquant tous les partis politiques représentés au niveau de l’Assemblée nationale. Ainsi, nous estimons qu’il est nécessaire d’engager un débat national impliquant toute la classe politique et la société civile pour arriver à une législation sur ces différents sujets, acceptée de tous".
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Par ailleurs, dans le projet de loi, le député relève une disposition (un alinéa de l’article 3) de nature à restreindre gravement la liberté de la presse et plaide en faveur de son amendement.