L'embarcation était partie "selon toute vraisemblance" de la région de Laâyoune (Sahara occidental) le 3 août à destination des îles Canaries (Espagne), mais a connu une avarie de moteur et dérivé pendant près de deux semaines avant d'être repérée lundi par les gardes-côtes mauritaniens au large de Nouadhibou, a précisé ce responsable de l'OIM, Nicolas Hochart, joint au téléphone par l'AFP.
Cinquante-quatre personnes, dont deux enfants de moins de trois ans et une adolescente aujourd'hui tous trois disparus, se trouvaient à bord au départ, a-t-il dit en citant les témoignages recueillis par l'OIM auprès des rescapés. Il s'agissait d'Africains de l'Ouest, a-t-il ajouté sans plus de précisions.
Lire aussi : Mauritanie-Sénégal: des dizaines de migrants portés disparus après un nouveau naufrage
"Le voyage, si tout se passe bien, ça prend quelques jours au maximum (...). A partir du moment où le moteur a flanché, ils se sont retrouvés sans réserve" d'eau et de nourriture, a-t-il souligné.
Cet itinéraire passant par l'Atlantique et la côte Ouest de l'Afrique jusqu'aux Canaries, porte d'entrée de l'Europe, est l'une des voies privilégiées empruntées chaque année par des milliers de migrants africains à bord de modestes embarcations. C'est un trajet très dangereux. Environ 300 personnes au moins sont mortes ou portées disparues depuis début 2021 sur la "route Atlantique", a indiqué Hochart.