Ces derniers jours de Ramadan ont été marqués par une forte vague de chaleur à Nouakchott et d’intenses dévotions religieuses des fidèles.A ces facteurs est venu se greffer, en cette veille de la fête, une montée en flèche des prix du mouton. Eh oui, en Mauritanie, même pour l’Aïd el Fitr, de nombreuses familles préfèrent égorge un mouton.Et au niveau du marché, les prix oscillent entre 30.000 (environ 90 dollars) et 60.000 ouguiyas (180 dollars). Les prix des plus gros moutons pouvant atteindre 80.000 ouguiyas et même plus.Et pour ne pas arranger la situation, les Guichets automatiques bancaires (GAB), fortement sollicités par les salariés du public, sont tombées en panne ou sont en cours d’approvisionnement en liquidités mettant les fonctionnaires qui doivent faire face à des dépenses importantes (achat d’habits pour la famille, achat du mouton, tresses des femmes et filles, etc.).Ainsi, de nombreux pères de familles se retrouvent ainsi coincés entre le marteau de l’impossibilité d’avoir accès à leurs maigres avoirs bancaires et l’enclume du prix du mouton de la fête et d’autres dépenses, dans un contexte économique et social très morose.Le chapelet de désagréments est complété par les délestages de longue durée touchant la quasi-totalité des quartiers de Nouakchott, irritant tout particulièrement les professionnels de la couture qui n’arrêtent pas de maudire la Société mauritanienne d’électricité (Somelec-publique) et ses coupures d’électricité intempestives, sachant qu’ils réalisent une bonne partie de leur chiffre d’affaires durant les périodes de fêtes religieuses.Enfin, les énormes embouteillages créés par la fermeture à la circulation sur plusieurs kilomètres, des alentours du principal marché de Nouakchott, situé au cœur de la ville, sur autorisation des autorités, poussent les automobilistes, au comportement habituellement indiscipliné, à faire encore plus d’acrobaties contraires aux règles du code de la route pour se frayer d’hypothétiques chemins.
Le 06/07/2016 à 13h39