Les Etats-Unis ont transféré le dernier détenu mauritanien de Guantanamo

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Le 17/10/2016 à 18h38, mis à jour le 18/10/2016 à 01h12

Le détenu mauritanien de la prison militaire américaine de Guantanamo Mohamedou Ould Sellahi, auteur du livre "Carnets de Guantanamo", a été transféré en Mauritanie.

Les Etats-Unis ont transféré dans son pays le détenu mauritanien de la prison militaire américaine de Guantanamo Mohamedou Ould Sellahi, auteur du livre "Carnets de Guantanamo", a annoncé lundi le Pentagone.

Mohamedou Ould Sellahi, 45 ans, était détenu à Guantanamo sans procès depuis août 2002. "Les Etats-Unis remercient le gouvernement de Mauritanie pour son geste humanitaire et sa volonté de soutenir les efforts américains pour fermer le centre de détention de Guantanamo", a déclaré le Pentagone dans un communiqué.

Après ce transfert, il reste 60 détenus dans cette prison ouverte à Cuba après les attentats du 11 Septembre 2001 pour y regrouper les prisonniers de la "guerre contre le terrorisme" du président George Bush.

Mohamedou Ould Sellahi, 45 ans, était détenu à Guantanamo sans procès depuis août 2002.

Arrêté en 2001 en Mauritanie, il avait été successivement emprisonné en Jordanie et en Afghanistan, avant d'arriver à Guantanamo, dans ce qu'il a appelé dans son livre une "tournée mondiale de la torture et de l'humiliation".

Dans "Guantanamo diary" ("Carnets de Guantanamo"), publié il y a près de 2 ans, il raconte comment il a été torturé et poussé à de faux aveux.

Il avait ainsi faussement affirmé avoir planifié un attentat contre la tour CNN de Toronto, pour faire cesser les souffrances qui lui étaient infligées.

Les autorités américaines l'accusaient d'être un membre d'Al-Qaïda, ayant participé à la "cellule de Hambourg", liées aux attentats du 11-Septembre.

Le président américain Barack Obama s'était engagé à fermer le camp de prisonniers de Guantanamo.

Mais il est en passe de perdre son pari, n'étant pas parvenu à trouver une solution avec le Congrès pour un futur lieu de détention pour les détenus jugés non libérables.

Quand il a pris ses fonctions en janvier 2009, il y avait 242 prisonniers à Guantanamo.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 17/10/2016 à 18h38, mis à jour le 18/10/2016 à 01h12