Le système éducatif mauritanien reste toujours au creux de la vague, malgré ou à cause de plusieurs réformes entreprises au cours des 50 dernières années.
Des tentatives qui se révélées plus désastreuses les unes que les autres. En effet, tous les pouvoirs qui ont tenu durablement les commandes de la Mauritanie pendant la période de référence, ont tenté de faire face «au monstre» de la baisse de niveau des élèves et étudiants, illustrée par les résultats de plus piètres enregistrés à l’occasion des examens et concours. Des actions sanctionnées par des échecs.
Ainsi, ces derniers jours, un rapport sur le capital humain du Forum Economique Mondial pour l’Afrique, cité par la BBC, classe le pays du million de poètes, historiquement réputé pour ses érudits en matière de sciences islamiques, qu’il a propagé et partagé dans tout l’espace ouest africain, au 129e rang sur un total de 130 pays étudiés.
Le même document relève par ailleurs que «l’Afrique subsaharienne est la région la moins développée au monde en matière d’éducation, alors qu’à l’inverse la Norvège est le pays le plus avancé».
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Ce document cite le Rwanda, le Ghana, le Cameroun et l’Ile Maurice comme «les pays les plus performants de l’Afrique du subsaharienne».
Dans le cas de la Mauritanie, les performances les plus récentes du système éducatif national interpellent tous les acteurs : autorités, enseignants, parents d’élèves, experts en sciences de l’éducation,….
Ainsi, parlant des derniers résultats du Baccalauréat, le Syndicat national de l’enseignement secondaire (SNES), se désolait «d’un taux de réussite d’environ 8%» dans une déclaration publiée mi-juillet.
Une descente dans les abysses illustrée par quelques chiffres, notamment «dans les séries Lettres Modernes (LM) et Lettre Originelles (LO) qui affichent un taux de réussite au bac de seulement 4,4%. Pour le bac mathématiques, sur un total de 371 postulants, on a enregistré un taux de réussite de 15,43%.
D’où un appel aux autorités et à tous les acteurs de la filière «pour sauver un système éducatif qui envoie de plus en plus de signaux de détresse».
En plus de ses faibles performances, de nombreux spécialistes des sciences de l’éducation reprochent également à l’école mauritanienne le fait d’avoir favorisé plusieurs types de cloisonnements entre citoyens.
Conscientes de cette triste réalité, les autorités au plus haut niveau, envisagent des mesures de correction à partir de la prochaine rentrée scolaire prévue dans quelques semaines.