Belkacem Houam, journaliste du quotidien arabophone Echorouk, a été condamné mardi soir à cette peine, assortie d’une amende de l’équivalent de 700 euros, par un tribunal d’Alger qui l’a reconnu coupable de «diffusion de fausses informations».
Il l’a en revanche acquitté du chef d’inculpation d’avoir agi «afin de provoquer une perturbation du marché», selon le média.
Ecroué depuis le 10 septembre après la publication de l’article pour lequel il a été condamné, Houam devra être libéré le 8 novembre à l’expiration de sa peine ferme.
Le journaliste avait été incarcéré à la suite de la publication d’un article évoquant «l’arrêt immédiat des exportations» des dattes du célèbre label algérien «Deglet Nour».
Le journaliste expliquait dans son article que cette décision était motivée par le «renvoi» depuis l’étranger, notamment de France, de dattes algériennes estimées à 3.000 tonnes jugées «impropres à la consommation».
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Le ministère du Commerce et celui de l’Agriculture ont catégoriquement démenti l’information d’Echorouk.
Houam a été poursuivi en vertu de la loi sur la «spéculation illicite», selon son avocat, Me Hassen Brahmi.
Il a été accusé de «diffusion de fausses informations portant atteinte à l’ordre public» et de «diffusion d’informations fausses ou calomnieuses propagées sciemment dans le public afin de provoquer une perturbation du marché et une hausse subite et non justifiée des prix», selon l’avocat.
L’incarcération du journaliste a suscité l’indignation et a été abondamment commentée sur les réseaux sociaux.
Plus d’une centaine de journalistes ont réclamé dans une pétition la libération de leur confrère.
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a dénoncé son incarcération «une mesure extrême, hautement disproportionnée et qui va à l’encontre de tous les textes en vigueur régissant l’exercice du métier de journaliste et des médias en général en Algérie».