Plus besoin d’attendre la disparition de ceux qui ont, des années durant, fait la presse pour leur rendre hommage. Il faut le faire de leur vivant, c’est la nouvelle résolution prise par les acteurs du monde médiatique guinéen. A ce titre, le premier sur la liste est Souleymane Diallo, fondateur du média Le Lynx et acteur majeur de la presse guinéenne de ces 40 dernières années.
Il a d’abord été un grand formateur, comme le rappelle Mamadou Diao Barry, rédacteur en chef adjoint du Lynx: «Je suis arrivé au Lynx en janvier 2011 comme stagiaire. Dans mes démarches, j’ai eu affaire directement avec M. Diallo Souleymane. Ça m’a pris un an trois mois de démarches pour qu’il m’accepte comme stagiaire, donc je vous explique cela pour vous dire combien de fois l’homme est rigoureux.»
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A cette occasion, un prix en son nom à été créé par les organisateurs de l’événement. Une manière de donner en exemple son modèle de courage et professionnalisme, informe Amadou Diallo, ancien journaliste de la BBC, précisant que ce prix «va être donné chaque année à toute personne de la société civile, du monde politique et des médias qui va se distinguer dans la promotion de la liberté d’expression.»
Souleymane Diallo n’est pas qu’un simple journaliste, il est aussi patron de presse. Et à ce titre, il a défendu la corporation. «Diallo Souleymane ne s’est pas contenté d’être journaliste, ni d’être un dirigeant de presse, mais il a eu également un rôle important dans les associations de presse pour défendre la corporation: Reporters Sans Frontière, le Forum de la presse africaine, et j’en passe», a souligné Kandi Noah, journaliste.